
Coupables Victimes Coupables
Une dystopie dramatique et décalée dans laquelle un "fait divers" de violence genrée va ébranler la société à tous les niveaux.
Spectacle en cours de production et en recherche de partenaires.
Ce projet est coproduit par le Théâtre l'Aire Libre et soutenu par La Coopération Itinéraire d'artiste
L'Histoire
Coupables Victimes Coupables est une dystopie qui raconte la façon dont un fait divers de violence genrée va enflammer la société. Le peuple, le gouvernement et les médias n’auront d’autre choix que de se rencontrer et de trouver une solution commune devant l’incapacité du système à répondre à cette simple question : Qui est victime ? Qui est coupable ? Les compromis suffiront-ils à empêcher une révolution ?
Albertine, Fran et Nanette sont trois jeunes femmes qui savent profiter de la vie. Elles avancent en trio, comme une petite meute de hyènes libres qui occupent l’espace public avec aisance et décontraction. Ce sont des zonardes. Mais leur tempérament bien trempé ne leur évitera malheureusement pas de vivre une agression violente perpétrée par un groupe d’hommes - une agression physique et sexuelle particulièrement sauvage dont les échos remonteront jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.
La Reine démocratique du Pays, avide d’actions concrètes, fait part à son Conseiller de ses questionnements sur sa fonction. Du pouvoir, elle s’aperçoit qu’elle n’en a pas tant et que les décisions importantes restent l’apanage d’un Conseil à majorité masculine. La Reine décide alors de se saisir d’un fait divers - l’agression de trois jeunes femmes par une bande organisée - pour asseoir sa position et proposer un plan social particulièrement audacieux : la réouverture de « Centres de Débrutalisation » et la mise en place d’un programme de « médiation judiciaire ».
La Célébrité est une Artiste Officielle du Pays mondialement reconnue. Pluridisciplinaire, son talent et sa notoriété lui confèrent une parole publique très influente. Choquée par le processus de « médiation judiciaire » initié par la Reine et l’incarcération d’Albertine, Fran et Nanette en Centre de Débrutalisation suite à leur agression, elle utilise les réseaux sociaux afin d’informer le public sur leur cas et lance un appel révolutionnaire à tou·tes ses concitoyen·nes.
Dans cette dystopie, la présence masculine, en filigrane, est le moteur caché d’une révolte féminine qui ne pouvait que voir le jour. Ce sont les femmes qui sont les représentantes des différentes couches de la société ; ce sont des femmes qui font l’épreuve du pouvoir et de l’Etat, du peuple et de l’Art. Ce sont les femmes qui tentent de réinventer la société.
Albertine, Fran et Nanette sont trois jeunes femmes qui savent profiter de la vie. Elles avancent en trio, comme une petite meute de hyènes libres qui occupent l’espace public avec aisance et décontraction. Ce sont des zonardes. Mais leur tempérament bien trempé ne leur évitera malheureusement pas de vivre une agression violente perpétrée par un groupe d’hommes - une agression physique et sexuelle particulièrement sauvage dont les échos remonteront jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.
La Reine démocratique du Pays, avide d’actions concrètes, fait part à son Conseiller de ses questionnements sur sa fonction. Du pouvoir, elle s’aperçoit qu’elle n’en a pas tant et que les décisions importantes restent l’apanage d’un Conseil à majorité masculine. La Reine décide alors de se saisir d’un fait divers - l’agression de trois jeunes femmes par une bande organisée - pour asseoir sa position et proposer un plan social particulièrement audacieux : la réouverture de « Centres de Débrutalisation » et la mise en place d’un programme de « médiation judiciaire ».
La Célébrité est une Artiste Officielle du Pays mondialement reconnue. Pluridisciplinaire, son talent et sa notoriété lui confèrent une parole publique très influente. Choquée par le processus de « médiation judiciaire » initié par la Reine et l’incarcération d’Albertine, Fran et Nanette en Centre de Débrutalisation suite à leur agression, elle utilise les réseaux sociaux afin d’informer le public sur leur cas et lance un appel révolutionnaire à tou·tes ses concitoyen·nes.
Dans cette dystopie, la présence masculine, en filigrane, est le moteur caché d’une révolte féminine qui ne pouvait que voir le jour. Ce sont les femmes qui sont les représentantes des différentes couches de la société ; ce sont des femmes qui font l’épreuve du pouvoir et de l’Etat, du peuple et de l’Art. Ce sont les femmes qui tentent de réinventer la société.
Un podcast de l'acte 1 a été conçu et enregistré avec les membres de l'équipe. Il donne à entendre les voix des interprètes, le ton de la pièce et le début du travail sonore. Bien que s'agissant d'une étape de travail, il permet de découvrir avec justesse l'univers de la pièce.
Le podcast est disponible juste ici :
Mise en scène
Nikita Faulon
Texte
Nikita Faulon, en complicité avec toute l'équipe
Jeu
Lucas Borzykowski, Adèle Csech, Margaux Desailly, Diane Pasquet, Blanche Ripoche & Camille Vallin

Costumes
Elsa Muelas
Musique et son
Création sonore et musicale : Gaultier Balzan
Lumière et scénographie
Création lumière : Kim Walser
Scénographie : Léa Jézéquel
Extrait du texte
"[...]
FRAN – Mais comment ça on est dans la mouise suprême ? Pour le moment on sait rien, on sait pas grand-chose, c’est juste une sorte d’étape, une salle d’attente judiciaire en attendant le procès… ou quelque chose de cet acabit ?
ALBERTINE – Nan Fran, c’est pas une salle d’attente. T’as pas compris ? Le jugement y en aura pas, le procès il est déjà terminé, il a déjà eu lieu, il a jamais eu lieu ! Et le résultat, c’est que c’est nous qui sommes enfermées !
FRAN, qui semble enfin réaliser – J’arrive pas à croire qu’on va nous laisser moisir ici sans rien nous dire alors qu’on a rien fait. On a rien fait putain on a rien fait…
Fran est au bord des larmes. Albertine a sorti un carnet sur lequel elle semble noter des idées, un plan. Nanette n’a jamais été aussi sombre.
NANETTE – Bien sûr qu’on a fait quelque chose. Si on n’avait rien fait, si on avait continué de rien faire comme tout le monde s’y attend, on serait pas là. Si on n’avait rien fait on serait morte de l’intérieur depuis un bail. Si on n’avait rien fait, on aurait respecté leur petit plan de merde et ni toi, ni toi ni moi on se serait retrouvées dans la rue à faire ce que putain de bon nous chante. Si on n’avait rien fait on aurait juste été de bonnes victimes : les bonnes victimes. Celles qui ne sont plus là pour se rendre coupables de quoi que soit. Si on n’avait rien fait, on serait juste bien silencieuses allongées dans le fond de nos cercueils, muettes et sourdes à n’en même pas pouvoir entendre toutes les louanges et les discours misérabilistes prononcés en notre hommage à la surface. Mais croyez pas que parce qu’on a fait quelque chose c’est pas là, en bas, qu’on va quand même finir."



Ces photos ont été réalisées par Lucie Weeger durant une résidence au Théâtre de l'Aire Libre en décembre 2024.



